Vol depuis Katmandou vers Tumlinsgtar à bord de Budha Airlines. Nous sommes sous de bons auspices, notre Karma est bloqué en position très favorable. Tumlingstar, il fait très chaud. Un 4X4 nous attend pour rejoindre le village de Num.
Ce qui s’appelle ici des routes sont des pistes forestières totalement dévastées par les pluies de la mousson, les éboulements réguliers et les glissements de terrain. Une partie en travaux nous contraint à prendre les routes de campagnes, rallongeant le trajet de deux heures. Nos fessiers ont hâte de retrouver la station bipède, notre cœur attend l’arrêt de ce Paris Dakar en pleine montagne. Vu certains passages négociés par notre chauffeur, on a un peu envie de l’applaudir comme les pilotes d’avion lors de certains
atterrissages délicats.
Tumlingstar morning, les porteurs sont là, se répartissant les charges et vérifiant avec un peson le poids total en charge sur leurs essieux, à savoir, leurs deux jambes. Les anciens apprennent aux jeunes comment ficeler leur bagage et protéger nos sacs. Départ sur une longue descente semée de déchets en tout genre pour traverser la rivière Barun.
Certains prennent des photos des paysages, moi des déchets. Chacun son truc. Pont suspendu sur la rivière Barun emprunté par les ânes qui portent sur 4 essieux, eux aussi, de lourdes charges. Déjeuner dans une Tea House. Arrivée à Sedua sans encombre avant la pluie et la tempête. Photos des déchets laissés partout dans la montagne par les populations locales.
Se savoir dans un Népal, pays l’un des plus pauvres au monde et quid de notre appréciation de la gestion des déchets quand la priorité de ces familles vivant dans les montagnes est de subvenir à ses besoins ? Se savoir dans l’une des vallées les plus préservées du Népal. Un Népal séculaire, ancestral où la vie est rythmée par les saisons, l’agriculture et l’élevage.
Dans ces vallées reculées, il n’y aura jamais de route, le métier de porteur tout aussi ancestral et séculaire a de beaux jours devant lui, surtout avec l’attrait de cette vallée magnifique pour les trekkeurs de novembre de plus en plus nombreux.
